Un projet politique
Le rêve d'un ancien membre des autorités communales
La création de l'Hôtel des Associations en 2008 est le fruit d'une vision et d'une volonté politiques, celles de l'ancien Conseiller communal de la Ville de Neuchâtel Daniel Perdrizat. Ce dernier rêvait en effet depuis longtemps de la création d'un espace destiné à favoriser la vie associative. Ses convictions peuvent se résumer dans les axiomes suivants:
- l'Homme n'est pas un loup pour l'Homme
- au contraire, l'Homme est un animal fondamentalement social et c'est ce qui explique sa propension naturelle à s'associer avec ses semblables pour défendre ses intérêts
- en défendant ses intérêts collectivement, on est non seulement plus fort, mais on s'enrichit de l'expérience des autres
- en accumulant les expériences, les actrices et acteurs de la vie associative se transforment eux-mêmes et renforcent leur capacité à construire et à gérer un monde meilleur
- en réunissant sous un même toit plusieurs associations, on peut se mettre à rêver d'un effet multiplicateur des processus décrits ci-dessus et une possible transformation de la société
L'immeuble qui abrite l'Hôtel des Associations est la propriété d'une Fondation. Cette forme juridique permet d'assurer la pérennité du projet politique.
Composé de bénévoles, le Conseil de fondation n'a ni le temps ni forcément les compétences pour gérer et animer un espace de vie associative. Il se contente dès lors (mais ce n'est pas rien !) de créer des conditions-cadre favorables à la vie associative en louant à prix coûtant les bureaux qui constituent l'Hôtel des Associations ainsi que les salles de réunion ouvertes au public.
En "contrepartie", si l'on peut utiliser ce terme, les organisations qui sont hébergées aux Rochettes et qui bénéficient de ces conditions de location avantageuses, s'engagent à participer à la gestion et à l'animation de la maison.
Au terme d'un processus participatif initié en 2020, les associations hébergées ont ainsi adopté par consensus la vision commune qui les anime et défini le mode de gouvernance dont elles souhaitaient se doter pour gérer collectivement la maison (voir ci-dessous).